Au cœur de l’épaisse mégapole bouillante d’agitation, j’ai nommé Londres, se forment et se déforment une quantité impressionnante de groupes jeunes – voire pré-pubères – à la quête d’une notoriété aux idéaux Doherty au sortant de leur capitale, une fourmilière à styles brumisante de publicités ou il est plus facile de passer inaperçu que de se faire transpercer par la foudre.
Difficile donc de savoir dans quel lac tendre sa ligne et au nom de quel appât pour se mettre sous la dent les futurs Libertines, car les bons groupes sont comme les poissons en mer, en grave voie de disparition.
Ceux qui se démarquent dans cet océan de copies conformes souvent n’en feront qu’une bouchée à leur sortie pour les aimants de bonne musique, reste à savoir si ils persisteront ou s’éteindront dans les abysses. Yuck, « beurk » en anglais, ne sont pas beurk du tout… Il s’agit de l’union de quatre petits jeunes de 20 ans à peine, ne voulant pas faire les choses comme tous les autres groupes de cette moyenne d’âge-là. Leur premier album est sorti le 22 avril dernier, et a déjà fait parler de lui comme étant les successeurs de Sonic Youth, comparés également à Dinosaur Jr, dont les influences se ressentent claires comme du crystal.
En 2008, c’est derrière le groupe Cajun Dance Party, dont le premier album « Colourful Life » avait déjà fait un peu de bruit, que se cachaient les fondateurs de Yuck, Max Bloom et Daniel Blumberg. Ce projet n’ayant pas abouti tel qu’ils le désiraient, les deux musiciens se sont rejoints régulièrement dans la chambre de Max pour composer, puis décident un beau jour de créer un nouveau groupe en commun. Une bassiste aux origines de Hiroshima, Mariko Doi, joigna la formation.
Daniel rencontra leur batteur Jonny Rogoff en Israël lors d’une randonnée dans le désert et lui fit entendre les démos. Emballé, Jonny, qui habitait le New Jersey, abandonna tout derrière lui : son groupe Impossible Village et ses études pour s’installer à Londres et suivre Yuck. La petite sœur de Daniel, Ilana, est présente pour les doublages de voix.
Cet album éponyme est pour le moins qu’on puisse dire très influencé Dinosaur Jr/Sonic Youth. Yuck déploie son univers affolement bien, reste à savoir si eux ne sont pas une pâle copie de ce qui a déjà été fait. Ce qui est certain, c’est qu’il est plaisant de ressentir cette atmosphère nineties lorsque l’on met dans le lecteur un CD daté 2011.
Sources: Wikipedia, Allmusic.com
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