Anton Corbijn s’est d’abord fait remarquer par la qualité de son travail de photographe, notamment dans le domaine du rock(U2, Metallica, et Depeche Mode).
Puis la réalisation de clips vidéo et de documentaires a tout naturellement conduit le hollandais au format grand écran avec trois long métrages: le bio-pic « Control »(2007) au sujet de Ian Curtis, « The American »(2019) et plus récemment, « Most wanted man »(2014) dans lequel figurait une des dernières prestations du très regretté Philip Seymour Hoffman.
Avec « Life », Corbijn, revient sur l’épisode fameux de la séance de photos ,justement pour le magazine du même titre, moment crucial, transformant le jeune premier inconnu, James Dean, en icône d’une génération, cela six mois avant son tragique décès, dans un accident de voiture.
Le photographe de presse Dennis Stock y est interprété par l’excellent Robert Pattinson (définitivement émancipé des casseroles du début de carrière. style, « Twilight »), et nous avons le moins connu Dane DeHaan(et son faux air de Di Caprio jeune)dans le rôle de Dean.
En arrière plan le décor de la période des années 50 est reconstitué avec force de passion et minutie dans des détails. La prospérité économique de l’Amérique de l’après guerre et tout un foisonnement artistique dans les domaines du jazz, la naissance du rock and roll, le cinéma y sont bien montrés également.
Le parti-pris-compréhensible-de Corbijn, étant de recréer chacune de ces prises de vue devenues légendaires depuis et d’en détailler la genèse. Dans le fil de l’action, le reporter de presse sera totalement absorbé dans sa tentative de capter la personnalité emblématique de l’idole de la jeunesse adolescente qu’incarne James Dean. Dean, un individu, réticent à « jouer le jeu » de l’industrie Hollywoodienne(en contrepoint, magnifique Ben Kingsley, par ailleurs, dans le rôle du ponte des studios, Jack Warner).
Au chapitre du jeu d’acteur Pattinson, transcrit bien le stress du photographe cherchant son « scoop », pris entre les feux de son employeur et de ses obligations familiales, contrastant définitivement avec l’attitude nonchalante, anti-conformiste et rebelle du jeune « Jimmy » Dean.
Le film nous transporte de New York et ses brumes, à l’Indiana et la ferme familiale des quakers, le photographe Dennis Stock va chercher à découvrir quel est le « vrai » visage du jeune prodige.
Pour conclure, du point de vue technique, rien à redire en termes de beauté des images. Tant le dvd que le blu-Ray, dénotent le manque cruel de bonus, même si le film se suffit largement à lui-même, on aurait apprécié un documentaire sur James Dean, ou des entretiens avec le réalisateur et ses acteurs.
Note: 7 sur 10
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