Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian de la Fnac, chronique un manga de son goût: une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine : Les enfants de la mer de Daisuke Igarashi, chez Sarbacane.
Déjà réputé pour ses envolées graphiques et sa narration pleine de poésie, Daisuke Igarashi revient avec Les enfants de la mer, qui après les réussis Sorcières et Hanashippanashi : patati patata, continue magnifiquement son œuvre et s’annonce sûrement comme sa meilleure série.
Umi et Sora sont deux enfants bien étranges. L’un est né de la mer et l’autre du ciel. Ils sont frères. L’un se dessèche rapidement et l’autre est inadapté à la vie terrestre. Recueillis par l’aquarium d’Enokura, ils grandissent dans une insouciance toute relative, conscients qu’un destin important les attend. Ruka Azumi, elle, est une lycéenne un peu rebelle qui passe ses vacances à l’aquarium Enokura, où travaille son père. Une forte amitié va alors naître entre elle et Umi, au point qu’elle commence à partager leur prophétie et à en faire partie…
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Toujours emplie de folklore et de retour à la nature, les mangas d’Igarashi sont d’une force évocatrice assez rare. Ici, le fantastique n’est pas vecteur d’action, de peur ou conflit, mais accentue les qualités des personnages qui servent de moteur au récit. Igarashi doit être un philanthrope, car la construction et l’évolution de ses personnages est clairement progressiste et se concentre les qualités de l’humanité vis-à-vis de son environnement, au lieu de tomber dans un discours alarmiste et moralisateur. Igarashi nous rappelle que malgré les dérèglements climatiques, la nature est toujours aussi belle et toujours aussi présente dans notre vie, que nous le voulions ou non. Pour souligner cet optimiste constat, il utilise des personnages symboliques et les fait évoluer dans un univers à l’imaginaire sublime et révélateur.
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