Cher (pas du tout «cher» mais on va commencer en étant poli) Brett Ratner,
J’ai eu la malheureuse occasion de voir ton dernier film et depuis je suis complètement lobotomisé et proche de la folie, même mon psy ne veut plus m’entendre parler! Pour une soi-disant comédie, je me demande si c’est vraiment le but que tu recherchais. Comment oses-tu gaspiller 75 millions de dollars et le talent de plusieurs génies comiques tels Ben Stiller et Eddie Murphy dans une purge pareille! Certes, tout n’est probablement pas à jeter car dans les années 80 – durant une période troublée par les séries B avec Chuck Noris ou Steven Seagal -, il aurait certainement été accueilli avec un peu plus d’entrain, voire comme une parodie de Piège de cristal sympatoche… et encore! Enchaînant les clins d’oeil malmenants quelques scènes mythiques de films d’action, on passe du pas drôle du tout au carrément naze et ennuyeux… Pourtant, elle n’est pas finie depuis 5 ans, cette satanée grève des scénaristes? Si je ne devais pas faire la fine bouche et quand même retenir un moment agréable dans cette soupe froide mal assaisonnée, je parlerai sans hésitation du générique de fin qui fut, plus que de parler de bien-être, source d’un soulagement presque sans précédents ! Alors Brett, maintenant, dis-nous, qu’est-ce qui s’est passé ?
Si au moins c’était le premier faux pas dans ta filmographie, je penserai à une erreur de parcours, te laissant au moins le bénéfice du doute. Mais malheureusement, devenu avant tout spécialiste en fossoiement de licences, avec des métrages de mauvais goût ayant tour à tour enterré les X-Men – grâce à ton 3e épisode anthologiquement pourri -, Hannibal – avec un Dragon Rouge de triste mémoire – et pour finir ton bébé Rush Hour, avec encore et toujours un troisième épisode à s’arracher les yeux (de bonheur, il va sans dire…) !
Dès lors, tu t’étais tourné vers la production, pour le plus grand plaisir de tes détracteurs pensant comme moi que tu arrêterais définitivement la destruction de pellicule au kilomètre que tu avais entamée. C’est d’ailleurs du côté de la télévision que l’on retrouvait de temps à autre ton nom, tout en gardant cette ligne directrice de «plus je fais du populaire de bas étage sans conviction aucune, plus mon compte en banque va s’étoffer». C’est d’ailleurs ce qui a pu te permettre de revenir dans le circuit grand écran pour nous en remettre une couche avec ce «Casse» sur lequel j’ai honteusement gaspillé de l’énergie à en parler plus haut. Sauf que, à force de donner ton arrière-train au tout Hollywood, c’est finalement toi qui vas finir par en porter, des couches !
Bon, pour conclure et vu que tu ne veux visiblement pas prendre ta retraite (qui je te l’assure serait plus que méritée… surtout pour nos cerveaux), la prochaine fois que je vois un de tes films à l’affiche, je ne me ferai plus avoir ! Je fuirai le plus loin possible des salles osant projeter ton dernier méfait et je me retaperai le film des Spice girls, que j’ai trouvé infiniment moins con ! De plus, ton cinéma me coûte trop cher en psy !
Je te souhaite une bonne continuation dans ta folie destructrice, même si le coeur n’y est pas du tout !
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