Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian De La Fnac chronique un manga de son goût: une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine : L’affaire Sugaya de Hiroshi Takano et Kenichi Tachibana, chez Delcourt.
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Avis aux aficionados de Faites entrer l’accusé, L’affaire Sugaya est pour vous !
Cette histoire vraie d’un homme accusé à tort, comme nous l’annonce la couverture, est une plongée fascinante dans la société japonaise contemporaine.
1991. Toshikazu Sugaya est condamné à l’emprisonnement à perpétuité pour l’enlèvement, le viol , la torture et le meurtre de Mami, âgée de quatre ans. 2007. La Nippon Television Network Corporation lance une nouvelle émission nommée Action, qui suivra plusieurs équipes de journaliste-reporter. Réalisateur en chef, Kiyoshi Shimizu décide de mener une enquête sur plusieurs meurtres et viols de petites filles, survenus dans la même zone géographique du Kita-Kanto. Shimizu sent que Sugaya est innocent, car si c’était vraiment lui le coupable, pourquoi aurait-il été condamné pour un seul meurtre et pourquoi ces mêmes meurtres continuent-ils même après son emprisonnement. Pendant deux ans, lui et son équipe vont décortiquer tout les documents officiels, retourné plusieurs fois sur place, faire des reconstitutions, pour qu’enfin la vérité éclate.
Très fidèle aux faits réels (voir le dossier documentaire en fin de volume), L’affaire Sugaya est un manga documentaire, qui nous emmène dans les méandres d’une enquête froide, à la recherche d’une vérité que personne ne veut entendre. Entre erreurs judiciaires, émotions des familles et détermination des journalistes, le récit ne fait aucune concession et nous livre tel quel les évènements.
Une affaire passionnante et fascinante sur la justice et le deuil.
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