Figure majeure de la littérature française, ce poète, homme de théâtre et remarquable dessinateur s’est essayé avec succès au « cinématographe magique » comme il l’appelait lui-même.
Son genre « fantastique » et poétique fait intervenir des trucages naïfs mais très ingénieux et novateurs pour l’époque.
A l’instar de Orson Welles au moment de « Citizen Kane », bien que parfait débutant en tant que cinéaste(ce n’est que son 2ème film), Cocteau a eu l’intelligence de s’entourer de techniciens et décorateurs de génie pour mettre en forme ses images. Notamment René Clément comme premier assistant. On signalera également Henri Alekan pour la photographie.
LA BELLE ET LA BETE: UN CONTE MAGIQUE:
Inspiré de plusieurs contes, notamment « Conte de Fées » de Madame Le Prince de Beaumont ainsi que Cendrillon, en voici le résumé:
à la campagne, vit un marchand(Marcel André)au bord de la ruine, il a un garçon, Ludovic(Michel Auclair), et trois filles; Félicie(Mila Parély), Adélaïde(Nane Germon), Belle(Josette Day).
Belle veille sur son père et s’acquitte de toutes les taches domestiques de la maison, quant à ses deux sœurs, elles ne pensent qu’aux richesses et à l’amusement.
Le père part en voyage et promet de rapporter une rose pour Belle, ainsi qu’un singe et un perroquet pour les deux autres pimbêches.
A son retour, le paternel se perd dans la forêt, un château sur sa route lui permet de trouver refuge. Mais il commet l’irréparable lorsqu’il cueille une rose dans le jardin du maître des lieux(Jean Marais), celui-ci est une bête aux traits monstrueux.
La Bête, veut le garder prisonnier, le père donne sa parole de revenir, ce sera Belle qui pour épargner la vie de son père prendra sa place. Son amoureux, Avenant(aussi interprété par Jean Marais) et son frère décident alors d’aller la sauver et de tuer la Bête…
Difficilement conçu et réalisé au sortir de la guerre. « La Belle et la Bête » est visuellement influencé par les gravures d’Auguste Doré pour la partie fantasmagorique.
Pour tout ce concerne la partie plus « réaliste » se déroulant à la ferme. Cocteau a puisé dans les tableaux de Vermeer comme source d’inspiration iconographique
Jean Marais tire son épingle du jeu avec pas moins de trois personnages interprétés par ses soins. Le maquillage de la Bête étant à lui seul une prouesse technique.
LE DVD/BLU-RAY:
D’ores et déjà, pour un modique supplément de prix, essayez de vous procurer le coffret Cocteau contenant « Orphée » en prime, car il n’y aura pas pour tout le monde!
L’élégant boitier blanc cartonné contient en plus un livret richement documenté et illustré.
Sinon, plein de bonus sur un deuxième disque.
Notamment un documentaire détaillant la genèse du film ainsi que sa restauration.
Des scènes inédites et des bandes annonces, venant parachever le tout.
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