Tout est dans le titre de cette compilation à l’angle d’attaque vraiment intéressant.
Présentons Kris Needs, d’abord:
journaliste anglais, jeune éditeur(23 ans à l’époque) du magazine rock ZigZag en 1977, il est connu pour ses biographies notamment sur Joe Strummer et Keith Richards.
Musicien lui-même(The Vice Creams), proche de Alan Vega et aussi grand amoureux de la ville de New York.
C’est grâce au mouvement Acid House qu’il s’est fait connaître derrière les platines aux concerts de Primal Scream, The Orb ou The Prodigy.
Sa passion du Punk l’a amené à publier la compile Dirty Water( en référence au titre des Standells, figurant ici).
Mais avant cela petit rappel historique sur le Punk:
l’histoire du Punk-rock commence officiellement en 1974 au CBGB de New York puis elle se transporte en 1976 à Londres.
Le terme, à l’origine, est utilisé comme insulte entre détenus aux USA, il décrit aussi les déchets ou une chose sans valeur au Royaume Uni.
Frank Zappa s’en sert en 1968 dans la chanson « Flower Punk » et puis le terme apparait également dans un article de Lester Bangs sur le MC5 à la fin des années soixante.
Needs, nous rappelle que le Punk naît d’abord avec le rock garage, dans les 60’s aux USA.
En gros, des lycéens apprennent trois accords pour reprendre maladroitement les morceaux des Kinks, Who et autres Rolling Stones, le garage de leurs parent servant de salle de répétition.
Il y a aussi les précurseurs(1965), redécouverts après coup; The Monks, des soldats américains démobilisés en Allemagne formant un groupe iconoclaste s’habillant en moines avec tonsure et orgue d’église avec le titre « I hate you ».
Suivront les nihilistes Iggy et ses Stooges et les révolutionnaires MC5, dans la musique desquels résonnent déjà les échos de l’anarchie des Sex Pistols(Ici, moins connus les australiens de the Saints).
Bien-entendu le free-jazz est aussi présent(Sun Ra), de même que le reggae et le ska, bande son des quartiers pauvres et que le dj Don Letts diffuse entre les concerts punk au Roxy Club(Culture). Sans oublier un peu de proto-hip-hop avec les Last Poets.
En somme un cocktail riche et varié.
Et vous savez quoi? La meilleure pour la fin, Chris a remis le couvert avec un volume deux aussi éclectique et bon que le premier.
Laisser un commentaire