Qui n’a jamais rêvé d’être un super-héro?
Kick Ass c’est comme un merveilleux repas d’une cuisine que l’on connait tous mais qui serait fait de façon magique, des raviolis au four qui sauraient nous faire pleurer de joie et nous remplir d’une aura de bonheur. Parfois, on attend très longtemps avant de recevoir une claque aussi forte que ces 1h56 d’un cinéma qui sait nous parler. N’avez-vous jamais eu l’impression qu’un livre ou un film a été fait pour vous? Que c’est tout ce dont vous avez toujours rêvé et/ou été? Une expérience intense et jouissive dans laquelle on s’investit émotionnellement parlant, on vibre de tout son corps et de tout son coeur, pendant le métrage qui se savoure avec une admiration infinie, et on aimerait que jamais ça ne s’arrête. Pour moi, c’est tout ça, Kick Ass.
Un moment magique comme le cinéma n’en compte malheureusement pas assez. Avec des scènes plus hallucinantes et inattendues les unes que les autres qui sauront vous retourner dans tous les sens! Entre une montée en puissance de la violence aussi bien morale que graphique et des comédiens à l’aise dans leurs rôles, le bonheur est total! Pour parfaire le tout, la bande originale, qui vous fera vibrer au rythme de Prodigy et Enio Moricone, en passant par Elvis, ajoute une touche épique au reste, et on en redemande! On voit aussi largement, grâce à ça, plusieurs influences du réalisateur.
L’histoire commence avec le héros du film dont la vie est comme celle de la plupart des collégiens boutonneux de son âge, c’est-à-dire que son seul super pouvoir est d’être invisible aux yeux des filles.
Et pour faire une référence (et une dédicace) à un autre film qui m’a vraiment touché et qui m’a fait du bien, je pense que c’est le Amélie Poulain des geeks et des adorateurs d’univers décalés, de Comic book et super-héros en tous genres.
Mais qu’est un film sans son réalisateur? Monsieur Matthew Vaughn baigne dans le monde magique (pas toujours…) du cinéma depuis quelques années déjà. Souvenez-vous de 1997: Arnaques, Crimes et Botanique de Guy Ritchie sort sur les écrans. Il est produit par Vaughn qui sera l’ami du réalisateur pendant un moment, le temps de faire aussi Snatch puis de se quitter fâchés sur A la dérive (avec Madonna la femme de Ritchie à l’époque, qui est un véritable étron cinématographique pour les fans du réalisateur anglais…).
Puis, pour le plus grand bonheur de nos yeux de cinéphile, Matthew se met à la réalisation avec tout juste 3 films au compteur à l’heure actuelle. Mais quels métrages! Pour commencer, Daniel James Bond Craig joue le rôle d’un dealeur de coke qui ne veut pas toucher aux armes dans Layer Cake, film dans la plus grande tradition de l’univers mafieux britanique, très prenant mais fort posé, déjà un classique! Puis vient un coup de coeur, pour ma part, dans les films d’aventure fantastique, c’est Stardust. Juste une réussite en tous points: drôle et attachant, beau et poétique, enivrant et riche en trouvailles et, par dessus tout, motivant; lui qui fût malheureusement boudé par le public et la critique car assez mal distribué. Mais je vous conseille de vous ruer dessus si vous ne l’avez pas encore découvert!!!
Librement adapté d’un comic book en deux volumes de Mark Millar, auteur aussi de Wanted qui fût déjà adapté au cinéma avec Angelina Jolie, il sait jouer avec les codes cinématographiques pour rendre encore l’expérience plus immersive et entraînante. On peut aussi dire que c’est un film ultra référentiel, avec des clins d’oeil partout au 7ème art dont il cite Sunset Boulevard, American Beauty et Sin City. Aux comics, on voit des affiches de Hellboy et ils parlent de Scott Pilgrim qui va être adapté par l’Anglais Edgar Wright (à qui l’on doit les chefs d’oeuvre d’hommages que sont Shaun of the dead et Hot Fuzz) mais aussi indirectement comme dans la bande originale et des scènes clins d’oeil.
En ce qui concerne le casting, on se retrouve là aussi au paradis! Avec un acteur principal pas encore très connu qui incarne Kick Ass (Aaron Johnson qui depuis a joué dans le dernier Hideo Nakata Chatroom), mais des seconds rôles magistralement trouvés comme Nicolas Cage dans une prestation hommage au Batman du temps des PAF BANG BLING et autres onomatopées (qui fût aussi sorti dans une version cinéma de 1966 qui restera gravé dans nos coeurs et mémoires, notamment grâce à la scène avec le requin qui aurait dû gagner un oscar pour l’époque… hein Yannick!) ; j’ai nommé le grand Adam West! Ou encore le génial, charismatique et à la carrière en plein boum, Mark Strong (Sherlock Holmes, Rockn’rolla ou encore Body of Lies) en bad guy, qui est vraiment très très très très méchant!!! Mais on garde le meilleur pour la fin avec la jeune Chloé Moretz qui incarne à l’écran la monstrueuse Hit Girl qui fera date dans l’univers des Super-héros! Une jeune fille de 11ans (!!!) experte avec toutes les armes, que ce soit de poing ou à feu, et d’une vulgarité à toute épreuve (la censure n’a pas du tout apprécié mais ça a passé et c’est beau!) du nom de Mindy. Et croyez-moi, ce prénom sera dans vos cours d’école d’ici quelques années… On aura probablement tout une floppée de Mindy qui verront le monde … En tout cas moi, j’en veux une 🙂
Pour conclure c’est juste un bonheur de tous les instants qui saura vous caresser dans le sens du poil!!!
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