Voilà un concert que j’attendais depuis que j’avais découvert tout à fait par hasard le deuxième album de Jesse Sykes « My Girl » en 2004…
Ayant raté leur passage en Suisse pour leur précédent opus »Like, Love, Lust & the open halls of Soul », il y a de cela déjà 4 ans je me devais de ne pas manquer ce rendez-vous.
Mais d’abord un peu d’éléments biographiques.
le noyau créatif du groupe est constitué de la chanteuse et compositrice Jesse Sykes et du guitariste Phil Wandscher, ils se rencontrent à Seattle, en 1999, à la dissolution de leurs groupes respectifs, Hominy et Whiskeytown. Ils tournent d’abord en duo puis s’adjoignent les services d’un batteur, Kevin Warner(Eric Eagle le remplace actuellement) et du bassiste Bill Herzog. C’est sous forme que le groupe s’est produit à l’Usine.
J.S. & the Sweet Hereafter font partie de ce que la presse désigne communément sous le vocable de « Alternative Country-Rock », cette étiquette un peu fourre-tout réunit tous les artistes contemporains(Lucinda Williams/Son Volt/Cowboy Junkies) qui de près ou de loin s’inspirent des rénovateurs de la tradition folk et country américaine, dans les années 70(Gram Parsons/Neil Young/Townes Van Zandt) mais avec des racines punk et un son très rock malgré tout.
Mais revenons au concert:
Une salle du Rez de L’Usine assez bien garnie(150 personnes?) compte-tenu d’un lundi soir et d’un groupe qui malgré tout reste essentiellement connu des initiés.
Un auditoire attentif donc, au contenu introspectif de la musique et plongé dans l’atmosphère prenante des guitares de Wandscher.
Jesse, les yeux mi-clos, longue chevelure noire(elle me fait penser à une Emmylou Harris jeune) envoute le public avec son timbre voilé, s’accompagnant tantôt à la guitare sèche ou électrique.
Elle parle peu entre les morceaux, s’excusant de son mauvais français.
A ses côtes, Phil, une épaisse tignasse sur les yeux, décoche des lignes mélodiques enveloppées dans un halo de reverbération; c’est l’ouest épique, tel que l’on l’imagine, passant en un instant d’une ambiance de crépuscule à un orage d’été. Sa guitare est totalement indissociable de la voix de Jesse, venant répondre ou souligner le propos. La section rythmique n’est pas en reste également occupée à faire tourner la machine.
Le groupe puise dans le répertoire de ses quatre albums, l’accent étant mis sur leur tout dernier, aux ambiances plus psychédéliques(on pense à la scène de San Franscisco et en particulier au Jefferson Airplane).
Après une heure vingt de concert, nous aurons droit à un rappel en duo de Jesse et Phil.
On aurait souhaité le retour de leurs acolytes pour quelques morceaux(épiques) de plus, mais tant pis ce sera pour la prochaine fois.
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