Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian De La Fnac chronique un manga de son goût : une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine : Je ne suis pas homme de Usamaru Furuya, chez Casterman.
Auteur rare à l’univers glauque à souhait, Usamaru Furuya revient avec une de ses œuvres les plus abouties : Je ne suis pas un homme. Adapté du roman d’Osamu Dazai, cette version manga a remis au goût du jour cette histoire populaire, notamment à travers un film et une série animée, les deux réalisées en 2010. Après les remarqués Le cercle du suicide et Litchi Hikari Club, Furuya s’attaque donc à ce récit en y ajoutant une mise en abîme habile et qui rajoute une nouvelle couche de terreur à celle déjà omniprésente dans la vie de Yôzô Ôba.
Yôzô Ôba est un homme mystérieux. Quand Usamaru Furuya tombe sur son autobiographie en ligne, sa curiosité l’emporte sur sa fatigue et il commence à lire cette histoire étrange et dépressive. Habitué depuis son plus jeune âge à faire plaisir aux autres et à toujours être souriant, Yôzô n’a que peu d’occasion d’exprimer sa tristesse et son mal être. Ainsi à l’aube de ses 19 ans, il décide de vivre désormais pour lui et commence une vie faite de petits boulots et de rencontres fortuites. Malheureusement pour lui, la malédiction dont il se croit accablé va le frapper à maintes reprises : alcool, viol, héroïne, suicide, argent… Sa vie se transforme alors en un enfer qui n’aura pour porte de sortie que la folie. Je ne suis pas un homme est certes un récit dépressif et sombre, il n’en reste pas moins un tour de force introspectif, à la narration palpitante et passionnante, qui soulève plusieurs problèmes de nos sociétés contemporaines.
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