Pour son deuxième album solo, le maître du rock Jack White revient de plus belle. Sa nouvelle production « Lazaretto », sortie sur son label Third Man Records le 10 juin, arrive en même temps que le soleil. Bien que pour certains c’est un personnage qu’on ne présente plus, il vaut toujours le détour de s’attarder – se prosterner aussi – sur son parcours aussi impressionnant que sans bémol. Jack White a participé à la production d’un paquet d’albums, dont entre autres Wanda Jackson et Loretta Lynn, mais il a surtout produit lui-même tous ses disques. Notons qu’il en a sorti pas loin de un par an:
The White Stripes « The White Stripes » (1999)
The White Stripes « De Stijl » (2000)
The White Stripes « White Blood Cells » (2001)
The White Stripes « Elephant » (2003)
The White Stripes « Get Behind Me Satan » (2005)
The Raconteurs « Broken Boy Soldier » (2006)
The White Stripes « Icky Thump » (2007)
The Raconteurs « Consoleurs Of The Lonely » (2008)
The Dead Weather « Horehound » (2009)
The Dead Weather « Sea Of Cowards » (2010)
Jack White « Blunderbuss » (2012)
Jack White « Lazaretto » (2014)
L’ECOUTE DE ‘LAZARETTO’
Dès la première écoute, le ressenti de l’album se détache de ses précédentes productions, probablement du fait de l’effet ‘Keane’ qui se veut de remplacer la guitare par le piano s’impose sur plus de chansons que d’ « habitude ». Il faut dire que White, à nous habituer à au moins un excellent disque par année, se verrait nous décevoir au moins une fois. ‘Lazaretto’ a toutes les caractéristiques de l’album en question qui se voudrait décevant. Mais prends garde au jugement trop rapide, misérable auditeur! Tout comme toutes les bonnes choses, la première fois n’est pas toujours la meilleure (je me demande à quoi ce con de blogueur Fnac fait référence) et les deux albums solos de Jack White en sont la preuve. Déjà pour Blunderbuss en 2012, il a fallu un temps d’adaptation. Du piano, et violon, une production toujours moins saillante en distortion, quesaco Jack? Stop! ‘Lazaretto’ a tout du disque qu’on vantera en 2069, le temps ou Jack White sera le Elvis tel qu’on le voit aujourd’hui. Si l’on croit aussi que Jack White se limite a des talents de musicien, producteur, ingénieur son, dénicheur de talent, et business-man, c’est faux; c’est aussi un félin des images. Il suffit de passer quelques minutes à regarder les vidéos de tous ses projets pour se rendre compte a quel point l’oeil du tigre l’habite. Voir clip « Lazaretto »
Le flot le long du disque rappelle au plus près son projet The Dead Weather. Au niveau de la production et de l’ambiance, on se laissera surprendre par un petit côté James Bond meets Motown, la faute aux instruments à vent, aux violons et aux détails des cloches et triangles, sans parler des suants backings. L’on regrettera peut-être ne pas siffloter une mélodie d’entrée de jeu, car s’il est bon de lézarder sur autant de détails de production, on ne s’interdirait pas un autre « po-po-po-po-po-po-pom ». (Et non, ce n’est pas la neuvième symphonie de Beethoven, mais l’hymne de foot… je veux dire la mélodie de ‘Seven Nation Army’)
Pour cet album, Jack White a remis la main sur ses écrits et poèmes du temps ou il avait 19 ans. Il faut savoir que Jack, né John Anthony, le plus jeune d’une famille catholique de 10 enfants, a commencé sa lubille bien jeune en démarrant la batterie à l’âge de six ans.
En conclusion, il s’avère que ‘Lazaretto’ n’est pas le disque qui se verrait recevoir dix sur dix, ou du moins pas tout de suite. Par contre il a tout pour lui et relève évidemment le niveau de la musique actuelle, enjambant à grand pas les autres milky-pas-de-chance (mais non, c’est pas si mal Milky Chance).
Quel est ton projet préféré de Jack White?
(Moi, c’est The Raconteurs.)
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