Les films de gangsters, y a pas photo, c’était mieux avant ! Finie la belle période des années 90 qui alignait des chefs d’oeuvres immortels tels que Les incorruptibles, Les affranchis, L’impasse ou encore Usual Suspects. Ceux-là même dont les protagonistes usaient de leur charisme, leurs connaissances et toute leur inventivité pour mieux conquérir leur ville ou le monde ainsi que les spectateurs qui voulaient tous être à leur place. J’ai l’impression que depuis, la surenchère de moyens, d’explosions et d’effets spéciaux a fait se perdre cette atmosphère si spéciale et enivrante qui nous accrochait tant. C’est certain qu’on suit ces nouveaux bandits avec un certain plaisir pour voir jusqu’où ils repousseront les limites de la folie, mais le coeur et la passion n’y sont plus vraiment.
Alors, quand un réalisateur nous pond un métrage à l’ancienne sans vouloir forcément en mettre plein les mirettes mais pour nous embarquer dans un biopic poignant et efficace, on apprécie… et pas qu’un peu ! En faisant la part belle à la folle et véritable ascension d’un ouvrier irlandais du nom de Danny Greene (Ray Stevenson) il accouche d’une montée en puissance intéressante. Grâce à son envie de faire entendre sa voix et de ne pas se faire marcher dessus, «le héros» va rapidement devenir responsable syndical, puis un gangster n’ayant pas peur de la mort, aux méthodes radicales mais probantes ! Dans un Cleveland pourri par la guerre des gangs, il va devenir une légende à la manière d’un Robin des bois, tout en réussissant à échapper à bon nombre de tentatives d’assassinat.
Et si l’accroche du scénario n’était déjà pas assez grande, on y retrouve un casting impeccable se croisant entre autres les excellents Christopher Walken, Val Kilmer ou encore Vinnie Jones qui se sont tous imprégnés de leurs personnages de fort belle manière. Un très beau moment de cinéma à l’ancienne sachant user de ses tripes et de son contexte pour séduire, tout en apportant une touche humoristique bienvenue.
Laisser un commentaire