Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian de la Fnac, chronique un manga de son goût: une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine dans Décalé/Dérangé : Hakaiju de Shingo Honda, chez Tonkam.
Hakaiju est au manga ce que Godzilla est au cinéma. Des monstres en pagaille, des jeunes filles à sauver et de l’action à revendre. Simplement addictif !
L’histoire est assez simple. Akira vit sa vie tranquille de jeune étudiant, avec ses déceptions amoureuses, ses espoirs et ses amitiés. Mais bon, quand son lycée s’écroule après un énorme tremblement de terre et qu’un monstre gigantesque sort de la faille créée par ce dernier, tout ça n’a plus vraiment d’importance pour lui. La survie est désormais de rigueur, d’autant plus que ce gros machin n’est pas venu tout seul et qu’il décide assez rapidement de se multiplier. D’autres personnages viennent alors se greffer à l’aventure, pas toujours amplis de bonnes intentions, contrairement à notre Akira qui fait figure de jeune homme naïf, mais amplis d’espoir et d’ambition. Quoi qu’il en soit, ils cherchent à tout prix à se sortir de ce secteur, mais se heurtent rapidement à des murs infranchissables et à des militaires beaucoup trop zélés. Ces monstres seraient-ils plus importants que les survivants. Le gouvernement est-il au courant de leur existence ?
Le scénario de Hakaiju enfonce sans cesse des portes ouvertes. Les personnages sont stéréotypés et leurs actions encore plus. On est donc souvent sûr de savoir qui va mourir au prochain chapitre, mais bizarrement cela ne gâche en rien la lecture. Shingo Tonda réussit à installer un dynamisme et une intensité si prenant et efficace que, sur le moment, on ne calcule rien. Honda nous met au même niveau que les personnages et du coup tout le côté téléphoné de l’histoire passe au second plan et on se laisse complètement submergé par les événements. La narration est donc l’atout principal d’Hakaiju, au même titre que les scènes d’action et d’horreur impressionnantes qui bien-sûr contribuent à nous en mettre encore plus plein la vue !
Hakaiju réussit donc parfaitement son coup, nous divertir et nous donner des sueurs froides, sans qu’on prenne le temps d’y réfléchir ! Un plaisir rare et coupable à souhait.
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