Chaque lundi, aux alentours de 16h30, votre humble serviteur Florian De La Fnac chronique un manga de son goût : une découverte, un classique ou une curiosité.
Cette semaine : Great Teacher Onizuka (GTO) de Tôru Fujisawa, chez Pika.
Manga culte paru au début des années 2000 en français, GTO ressort aujourd’hui sous forme de volume double, avec de nouvelles couvertures, des bonus (interview, dossier) et des pages couleurs inédites. Une raison suffisante pour en parler et pour découvrir ou redécouvrir ce manga déjanté à souhait !
Eikichi Onizuka est un glandeur invétéré. Il passe son temps sous les escaliers du métro à regarder sous les jupes des écolières et à traîner dans les rues en quête de petits larcins. Mais à 22 ans, ses années de voyou sont révolues et il décide de trouver un emploi. Contre toute attente, il devient professeur stagiaire et va devoir faire face à une des pires classes de la ville. C’est alors que ses réflexes de voyou refont surface.
La réussite de GTO est principalement due à l’habile mélange qu’opère Fujisawa entre codes du shonen et manga de gangs lycéen. Onizuka repart de zéro pour améliorer sa vie et va passer par plusieurs étapes pour y arriver. Thématique par excellence du shonen, le surpassement de soi s’ajoute ainsi à l’aspect humoristique du personnage naïf qui se laisse guider par le bout du nez par n’importe quelle fille venue : encore une récurrence du shonen. Puis, l’univers des gangs lycéens encre l’intrigue, à l’instar de Worst. Cette dimension plus seinen que shonen donne un côté plus sérieux à l’intrigue et jongle a également avec un humour plus idiot et moins enfantin. Mais il ne faut bien sûr pas oublier la patte de Tôru Fujisawa qui s’illustre surtout par des changements brusques de situations, passant du quasi-drame à l’hilarité en l’espace d’une case, et par son humour exagéré à l’extrême.
Great Teacher Onizuka, c’est du fun, des petites culottes, des jeunes gominés et un personnage inoubliable.
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