Ce weekend, une programmation de rock vivante attendait un public averti à St-Julien-en-genevois. En effet, durant ces trois jours se sont produits des têtes d’affiches telles que Joe Satriani, Louis Bertignac (Téléphone) et Iggy Pop and The Stooges ! Ce festival mis en place par une bande de potes passionnés de la région a pour but de réunir des guitar heroes chaque année et en faire profiter les alentours. Pari gagné, car c’est une programmation nouée de finesse que l’on retrouve lors de cette 5ème édition !
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Ce dimanche 31 juillet, l’on a pu voir en ouverture du festival le groupe Wind of Change, qui visiblement fût la seule erreur de programmation, groupe pour qui sans le jeu du guitariste l’on se demande ou peut bien se trouver le vent de changement… Entre deux, Bernie Marsden (guitariste de Whitesnake entre 1978 à 1982 et parrain de ce festival) a mis l’ambiance avec quelques chansons intimement en acoustique. A suivi sur la grande scène le groupe The Bellrays qui a pour force leur chanteuse Lisa Kekaula, à la voix soul-punk et une pêche magistrale. Jugés par eux-même comme étant leur meilleur set de leur tournée, c’est en effet un incroyable moment vécu pour le public, ainsi que pour la chanteuse qui s’est vu se faire apporter un immense gâteau d’anniversaire à la fin de leur concert (voir lien).
Ont suivi The Jim Jones Revue, du rockabilly de génie et la puissance même de la banane, cinq excellents musiciens dont le charismatique chanteur dégage une énergie contagieuse qui a emporté l’assistance à coups de « Yeah » !
Tant attendus ce soir, ce sont les MC5 que l’on ne pensait probablement pas revoir un jour sur scène qui débarquent. Leur album live en 1969 les avait rendus populaires entre autre grâce à leur chanson « Kick Out The Jams », notamment reprise et mise au goût du jour par Rage Against the Machine. Certes aujourd’hui un chouia ridés, les MC5 sont un bon compromis live, réhaussé par la fraîcheur de William DuVall (chanteur actuel de Alice In Chains) sans qui la sauce aurait pû se voir pâlir au fil du set.
La crème de la soirée bien évidemment fût Iggy Pop et les Stooges… Dès leur arrivée, le chapiteau qui jusqu’ici se déhanchait timidement s’est transformé en fosse sauvage rugissant au moindre mouvement de hanches de l’iguane sexagénaire, pour qui le secret de longévité demeure un mystère pour tous. Un show incroyable à la hauteur de la folie que l’on connaît d’Iggy, une pure rock’n’roll attitude sur une musique sexuelle qui ramèna l’audience à son instinct le plus primitif ! Zig-zaguant de I Wanna Be Your Dog à No Fun, voilà de quoi clore en beauté ce festival qui a enjolivé le paysage des festivités proches de la Suisse Romande cet été.
Les guitares à l’honneur
Puit-on se pencher sur ces dames sans qui le rock n’aurait pas vu le jour? Le thème du festival étant les guitares, notons le splendide défilé de guitares électriques légendaires aperçues ce soir :
Gretsch Electromatic
jouée par Rupert Orton (The Jim Jones Revue)
Les guitares Gretsch, pour qui la marque a été fondée en 1883, ont vu leur popularité prendre l’ascenceur à l’arrivée du rock’n’roll dans les années 50. Connaissant ensuite une phase critique à l’arrivée de courants musicaux tel que le psychédélique et le hard rock dans les années 70, elles firent remises en avant grâce au retour du rockabilly en 1985 et grâce notamment à Brian Setzer (The Stray Cats) qui a fièrement gardé la sienne à ses côtés comme un trophée. Aujourd’hui il n’est pas rare d’en trouver dans les bras des groupes qui ravivent le rockabilly tel que le sont The Jim Jones Revue.
Fender Basse Precision
Leo Fender a mis sur le marché la première basse électrique (à échelle industrielle car Rickenbacker et Audiovox en produisait déjà en 1930). Par rapport aux guitares électriques, les basses amplifiées sont popularisées tardivement. Ce modèle est appelé Precision par l’innovation de frets (cases) sur le manche, contrairement aux contre-basses de l’époque jouées verticalement sans frets. Elle est depuis la basse de référence la plus utilisée dans tous les genres de musique.
Gibson Les Paul Custom
jouée par James Williamson (Iggy Pop and the Stooges)
Le model Les Paul, nommé après le guitariste du même nom ayant amené son concept, a vu le jour en 1952. Le model Custom, jouée par des dizaines d’artistes dont Jimmy Page (Led Zeppelin), Marc Bolan (T-Rex) ou encore Mick Jones (The Clash) et Steve Jones (The Sex Pistols), elle est le model de luxe de la gamme Les Paul. Révolutionnée en 1957 avec l’arrivée des micros humbucker, elle offre un son rond, épais et moelleux qui séduit plus d’un rock à la fois.
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