L’hiver, saison des… festivals? Quand d’autres rament comme pas deux et veulent nous faire croire à des programmations soi-disant téméraires, Antigel brave l’hiver avec un courage rock’n’roll. Bien loin de l’étiquette « fouillis » que les plus conservateurs veulent bien lui donner.
Un an après nous avoir offert la légendaire Patti Smith, Genève n’aura jamais paru aussi vivant que durant cette quinzaine du 30 Janvier au 12 Février. Pour sa deuxième édition, ce festival au cœur de l’hiver n’a qu’un seul but: nous réchauffer, dans un remarquable esprit de mélange. Une fois encore, Antigel balaye large et les moins frileux apprécieront de se faire balader de sites en sites, du folk poétique de Peter Doherty aux patins affutés de l’équipe Suisse de Curling, en passant par le rythme infernal des gigues irlandaises et autres danses théâtrales… Porté par une cinquantaine de projets artistiques et une infime partie sportive répartis dans dix-sept commune genevoises, Antigel répond parfaitement aux exigences de ses organisateurs à qui, semble-t-il, rien ne fait peur. Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ait la culture. On aime déjà la venue aussi risquée qu’immanquable du leader des Babyshambles, de la sublime chanteuse Cat Power, du rock suprême de Deus, de l’écorché et singulier Daniel Darc, des revenants Nada Surf – oui, les interprètes du tube planétaires « Popular » ont encore des choses à dire quinze ans après – sans oublier l’apothéose insolite prévue en plein aéroport (« Boarding Now! » le 8 Février avec l’Orchestre de Chambre genevois). Abstinence et public difficile il n’y aura point, tant l’éventail culturel soufflé par Antigel nourrit le creux hivernal.
Et vu comme c’est parti, le trimestre glacier n’est pas près de se terminer. Un seul remède: Antigel et ses mélanges.
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