A l’origine de ce documentaire, il y avait l’envie de Lelouch d’organiser une petite fête pour remercier sa famille et ses amis ainsi que tous les gens qui l’avaient aidé à faire des films pendant 50 ans, avec sa compagnie de production Films 13.
Finalement ce film a été un tel révélateur sur son propre parcours, une forme de synthèse, qu’il a donc voulu le partager avec le public.
Car Lelouch-Faut-il le rappeler-de succès en échec, a bel et bien un public, c’est seulement avec la critique que le cinéaste est en désamour.
En toute franchise, le metteur en scène admet ses ratages et considère qu’ils lui ont plus appris que ses succès ( pour rappel un César et deux Oscars, excusez du peu, pour « Un homme et une femme »).
Car le désir de cinéma n’a jamais lâché le cinéaste, sa vie et son travail sont étroitement liés.
En bon autodidacte, ses films sont un éternel recommencement. Ils sont viscéralement français mais rendent hommage au cinéma américain et notamment aux « Musicals ».
Ce voyage au pays du cinéma de Lelouch nous rappelle qu’il a eu les plus grands acteurs comme Lino Ventura, Yves Montand, Annie Girardot, Patrick Dewaere et à deux reprises Jean-Paul Belmondo (« L’Itinéraire d’un enfant gâté »/ »Les Misérables »). Aussi, les meilleurs compositeurs, Francis Lai ou Michel Legrand.
L’occasion de parler de sa direction d’acteur, si particulière, pas de répétitions mais le texte donné au dernier moment pour maximum de spontanéité.
Lelouch cherchant à capter la vie, les choses fugaces qui n’arrivent qu’une seule fois devant la caméra.
Il a également toujours été à la pointe de la technologie.
Son commentaire au sujet de la « Nouvelle Vague » est éloquent:
« C’est l’apparition de la pellicule 400ASA (plus sensible à la lumière) qui a permis aux cinéastes de sortir des studios et de filmer en extérieur, au même titre que les tubes d’huile ont permis aux Impressionnistes de quitter leurs ateliers ».
Voilà un documentaire qui remet pas mal de choses à leur place et qui donne envie de revoir les films de Lelouch et de se réjouir des films à venir « Mon plus beau film est celui que je n’ai pas encore tourné » Dixit cet éternel adolescent du cinéma.
Une édition en exclusivité Fnac avec en bonus la bande annonce du documentaire et surtout un long entretien « 50 ans de Cinéma » d’Yves Alion et Jean Ollé-Laprune en compagnie de Claude Lelouch.
Laisser un commentaire