Assister à la vision du nouveau film de Tarantino, c’est comprendre ô combien le maître réalisateur a tout compris au 7ème art. Le métrage transpire le génie à tout bout de champ tant l’impression d’assister à un moment unique, d’une maîtrise technique absolue, est palpable. Pourtant le scénario est des plus simple ; mais c’est là qu’on reconnait l’envie de séduire de l’auteur (et de se faire plaisir lui-même !!!), d’entraîner son spectateur dans une histoire – vouée à devenir une légende – et de le faire vivre et vibrer, en s’évadant à la découverte de son «conte».
Au rythme de ses plans ralentis (accentuant avec maestria la dramaturgie) qui semblent être bercés par la mémorable bande son fusionnée avec une harmonie à peine croyable aux images, on entre dans la danse dès les premières secondes du métrage. Aussi, comme à son habitude, les dialogues ultras soignés, savoureux, à double tranchant et d’un humour plus qu’omniprésent sont légion et asseyent le règne du réalisateur américain fou sur la compréhension de son média. Le tout meilleur du divertissement barré, terriblement intelligent, que peut offrir le cinéma. Une symbiose rare donnant lieu à des scènes mythiques mais aussi des situations plus invraisemblables les unes que les autres. De toute façon, qu’importe, nous sommes transportés dans un de ces univers où tout peut arriver et les claques que procurent certains éclats – de folies en tous genres, il va sans dire, on est chez Quentin ! – dans le film, sont le point d’orgue du bonheur absolu, mais également d’autres émotions fortes, recevables dans une salle de cinéma. Il sait définitivement s’y prendre pour faire plaisir !
Attendu avec une impatience qui frôlait la folie tant les années ont eu l‘impression d’être longues depuis Inglourious, son dernier film, ce Django est une telle réussite cinématographique qu’il se fera même apprécier par ceux n’ayant aucune attirance pour le Western ! Il arrive à procurer à ses scènes tellement de passion et d’envie de partager cette magie que seul le cinéma peut offrir… On a l’impression de recevoir en plein cœur sa tendre lettre d’amour, glorifiant toutes ses idoles cinématographiques, destinée à ce public qu’il aime tant, dont il est le premier enfant. Alors ressortir de cette merveilleuse folie, magistralement filmée sur pellicule, c’est avoir l’impression de vivre Noël avant l’heure, comme d’être invité à découvrir la nouvelle symphonie d’un génie ! Et c’est diablement enivrant !
Je pourrai vous parler longuement des acteurs qui sont tous excellents et parfaitement moulés dans leur personnage, des plans aussi, des paysages et j’en passe, mais le plaisir est avant tout de découvrir par vous-même cette pépite brute.
Bref, l’ivresse est au rendez-vous et les presque trois heures du tout ne se font qu’à peine sentir, lors d’une mini baisse de rythme, vers le milieu ! Peut-être pas le meilleur du réalisateur mais certainement le plus drôle et le plus maîtrisé à mon goût ! Vivement le prochain maintenant, ahahahah !
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