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1. La programmation :
Quand j’ai décidé d’aller à Caprices Festival, c’était pour sa programmation… oh, rien de bien méchant, le seul nom de Steve Lawler, DJ anglais bien réputé, a suffit à attirer mon attention. Voilà… je sais, c’est bien pauvre au vu de l’habituelle excellence du line-up de ce Festival, mais que voulez-vous… quand on programme Steve Lawler, si rare en nos contrées romandes, je me dis : 1. Ils ont du goût, et 2. Il ne faut pas le rater. Me voilà donc avec un passe de 2 jours au final, le vendredi et samedi, jour du set du génie anglais.
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2. Le lieu
Crans Montana… ben mes amis, cela a un sérieux avantage que j’ai pu apprécier à sa juste valeur : Il faut vraiment avoir envie d’aller à Crans! (+ de deux heures de route depuis Berne). Avantage -> vous n’aurez comme public que les « locaux » et les amoureux de la musique. Autrement dit, pas de cailleras, pas de vendeurs de substances illégales ou de fouteurs de m.. et autres indésirables. Sinon, ben comme le temps a été « capricieux », le lieu m’a semblé terne en ces jours de pluie et de grisaille. Mais bon, je ne suis pas monté à 1500 m d’altitude pour me parfaire le bronzage, ni dévaler des pistes enneigées…
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3. L’ambiance :
Alors là, je ne peux que tirer mon chapeau aux Valaisans, qui gagnent définitivement à être connus ! Chaleureuse, respectueuse, vivante, l’ambiance est somme toute hyper-conviviale. J’en veux pour preuve ces « bonjour », « excusez-moi », ces sourires, si peu communs dans d’autres festivals. Et puis, il faut le dire, les Valaisans ayant la culture des liqueurs et des bons vins, ils gèrent plutôt bien leurs consommation. (Ceci expliquant peut-être cela ?) Bref, je me suis senti à mon aise et le ressenti du public pour les artistes a été géniale. Vendredi, c’est Lamb (plus pop que trip-hop, mais toujours très bons), Yuksek (qui sait mettre l’ambiance), Julien Doré…. Julien Doré, alors que dire… il fait un super show (il grimpe sur les estrades, se mue en boule à facette, manque de se casser le bras en tombant…). La musique est bonne… mais ce mec est définitivement né dans la mauvaise décennie, c’est dans les années 70 qu’il aurait dû faire carrière 🙂 Enfin, il a quand même mis une ambiance du tonnerre et c’est peut-être là l’essentiel.
Samedi, Hubert-Félix Thiefaine, fidèle à son image, celui de vieux baroudeur plein de ressources, Shaka Ponk (survoltés et géniaux), Breton (de qui j’espérais tant, mais qui au vu d’une sale à moitié vide – ou à moitié pleine, c’est selon – faisait, somme toute, peine à voir… -> à écouter, plus qu’à déguster en live) et LAST BUT NOT LEAST… un MEGA Coup de Coeur ME-RI-TE à Caravan Palace! Ce groupe a su transmettre au Chapiteau une ambiance de folie avec ses sons fifties remaniés au goût du jour. Et par un je-ne-sais quel miracle (talent?), ils ont su électriser le public (et moi-même). Ce fût un show hors norme, où le groupe a donné de si bonnes ondes au public, qui leur en ont donné en retour et ainsi de suite pendant tout le concert… c’était une osmose rare et précieuse : un groupe est reparti heureux, le public encore plus. Bravo à eux!
Et Steve Lawler dans tout ça ? Ben ce « con » a déplacé son set (prévu à 2h) à 4h du mat… donc j’ai pu écouté Carl Craig et sa troupe, qui, après une « intro » de 30 min, nous a lessivé (c’est vraiment plus de la musique électronique à écouter qu’à danser, surtout qu’à passé 1 heure du matin, après que toutes les autres grandes scènes aient fermé, le gens avaient envie de quelque chose de moins cérébrale, sans dénigrer le moins du monde ce grand et cultissime Dj de Detroit).
Bref, je n’ai pas pu écouter l’artiste pour lequel je suis venu, mais je suis reparti du Festival avec des souvenirs pleins la tête et la ferme intention d’y revenir, pour toutes les raisons citées et, surtout, pour les 10 ans du Caprices l’année prochaine: je suis convaincu qu’ils vont nous concocter un programme de malade. Et puis, avec un Claude Nobs qui les chouchoutent, les inspirent et qui leur prédisait un si bel avenir, je serais bien bête de ne pas en profiter…
Donc,
CU Next Year !
Avec un énorme plaisir, non dissimulé ! Bravo à tous (organisateurs, bénévoles et au public)
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PS : Caprices Festival et le Montreux Jazz Festival ont d’ailleurs programmé un groupe que j’affectionne tant, Radiohead, le 9 juillet prochain à St-Triphon (VD)… pour les intéressés : http://www.caprices.ch/radioheadswitzerland2012/fr/index_main.php
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