Le duo de « Shaun of the Dead », « Hot Fuzz » et « Paul » et leur réalisateur, Edgar Wright est de retour. Les amateurs d’humour anglais décalé-dont je fais partie- se réjouissent déjà.
Simon Pegg et Nick Frost se font un plaisir de détourner les genres: comédie avec des zombies pour « Shaun of the Dead », film d’action comique au cœur des Cornouailles. Ils aiment tordre et manipuler les clichés ayant trait aux anglais dans leurs films.
Ici, le film commence le 22 juin 1990, une bande de cinq ados de village de Newton Haven, fête la fin de leur scolarité en faisant la tournée des pubs, malgré leur fougue, ils ne parviennent pas à la dernière étape du périple; « Le Pub de la fin du Monde ». Vingt ans plus tard, le quintette est intégré dans la vie active avec femmes et enfants, à l’exception de Gary King(Simon Pegg), jadis meneur de la bande, aujourd’hui, pathétique looser et ado attardé.
Gary qui ne s’en est pas remis, décide de réunir la bande pour réaliser le périple, pour lui qui a tout raté dans sa vie ce serait une revanche sur le sort. Ses camarades rangés des voitures sont difficiles à convaincre, certains ne buvant plus d’autres étant brouillés à mort avec lui. Par le subterfuge, il convainc même les plus réticents.
Dernier volet de la trilogie « Cornetto »(appelée ainsi car il y a toujours une scène où les acteurs achètent les fameuses glaces), « Le dernier pub(…) » commence par décevoir: en effet, on se dit que la minceur du sujet va difficilement permettre au récit de s’étaler sur une heure et demie et cela malgré la qualité des dialogues et des anecdotes ainsi que la sympathie éprouvée pour les protagonistes de cette expédition.
Un élément va relancer le récit. Au fil du périple, les amis s’aperçoivent de l’uniformisation des pubs visités; tous sont identiques, ils ont subi une « starbuckisation ». Plus inquiétant encore les personnes rencontrées ressemblent à des robots…Le doute ne subsiste plus la ville et la planète est envahie par des mutants irrigués par de la peinture bleue. La lutte commence! Et c’est la fin du monde.
« Dernier Pub(…) » traite de la nostalgie, les regrets du passé. A ce titre, le film est riche en anecdotes et détails reconstituant les années nonante, sa bande son. La boucle et bouclée. Ah! Pour les fans, il y a le gag récurrent de la palissade qui revient.
Comme pour « Hot Fuzz », une bonne tranche d’action et d’humour, à consommer sans modération!
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