La tradition de la comédie italienne, très populaire durant les années soixante et septante, poursuit son bonhomme de chemin, au goût du jour avec des perles telles que « la Grande Belleza »(Paolo Sorrentino), il y a 2 ans.
Paolo Virzi, pour sa part, m’avait réjoui, il y a quelques années de cela, avec la comédie dramatique « Chaque jour que Dieu fait », qui décrivait les vicissitudes du quotidien d’un couple de trentenaires mal-assortis.
Ici, changement de décor, pour un milieu, disons plus huppé, cynique et désabusé.
L’action se déroule dans l’Italie contemporaine, nous sommes près du lac de Côme, « Les Opportunistes(Il capitale Umano) »-je reviendrai plus loin, sur ce titre et sa traduction française- met en scène deux familles à l’opposé en termes de milieux sociaux. D’un côté de l’échiquier, Il y a la richissime Carla Bernaschi(Valeria Bruni-Tedeschi), et son mari, Giovanni(Fabricio Gifuni)de l’autre, Dino Ossola(Fabrizio Bentivoglio) agent immobilier au bord de la faillite. Leur point commun: leur passion pour l’argent tout simplement, seule valeur de cet univers « berlusconien ».
Serena(Matilde Gioli)la fille de celui-ci; un des rares personnage positifs du film, fréquentant le fils unique, oisif, alcoolique, gâté pourri, des Bernaschi, Massimiliano(Guiglelmo Pinelli). A la veille de Noël, un tragique fait divers: à savoir la mort d’un jeune homme dans un accident de la route, va réunir les destinées de ces deux tribus et les bouleverser profondément…
Le cinéaste Paolo Virzi, a transposé une histoire américaine se déroulant dans le Connecticut et inspirée de la crise des « edge-founds ». En l’occurrence, le best-seller américain de Stephen Amidon « Human Capital ».
Le film joue habilement des flashbacks et se construit sur les versions ou points de vue de trois des protagonistes, à la fin, les pièces de ce puzzle se reunissant forment un tout donnant la résolution de cette énigme policière.
Pour en revenir au titre, disons que la version française donne la couleur dominante dans rapports, alors que le titre original, quand à lui fait référence selon moi au «facteur » humain, opposé au capital(monétaire).
Valeria Bruni-Tedeschi(la soeur de Carla Bruni) est parfaite en grande bourgeoise s’occupant de théâtre et jouant aux mécènes, avec au passage la liaison obligée avec un metteur en scène « gauchiste ».
Peu ou prou de suppléments pour cette édition chiche en bonus: tout au plus un clip vidéo de la chanson « I’m sorry » de la B.O. par le groupe Jack O’s Farm. Un peu dans la veine d’un Beck ou même de Eels.
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