« 20 Règles(…) » fait partie de la catégorie comédies potaches, qui plus est, le long-métrage est une production helvétique.
En voici la trame: Adalbert, papa poule veuf(Carlos Leal), vieux-jeu de surcroit, nourrit les plus grandes craintes à l’idée de voir sa fille, Sylvie(Viola Von Scarpatetti), quitter le cocon familial pour partir effectuer ses études de biologie à Bâle. Soucieux de la bonne tenue de sa fille, Adelbert, va lui faire signer un contrat stipulant les 20 règles qu’elle ne doit pas enfreindre(pas de sexe, pas de drogues, pas d’alcool, etc…).
Comme si cela ne suffisait pas, Adalbert, déguisé en hippie, va suivre sa fille à Bâle et surveiller ses moindres faits et gestes pour s’assurer qu’elle respecte bien ses engagements. Sylvie, jeune fille modèle se concentre sur ses études, par contre, son père, homme de la montagne(employé de remontées mécaniques en station de ski) va quant à lui expérimenter toutes les tentations de la grande ville se liant d’amitié avec une bande d’étudiants « foireurs » au passage.
Toutes ces pérégrinations vont lui permettre finalement de renforcer ses liens avec Sylvie et de rencontrer l’amour en la personne de Tig O Bitty(Bettina Dieterle), tenancière d’un sex-shop…
Le récit démarre plutôt bien. Carlos Leal avec sa grande barbe pourrait même évoquer le grand-père de Heidi(ou François Damiens dans « La famille Bélier », c’est selon).
Pâle copie des films teenager américains à la « Very bad trip », « 20 règles(…) », présente un catalogue de scènes trash et de situations rocambolesques, caricaturales et au delà du cliché sans pour autant déclencher le rire.
Depuis quelques années le cinéma suisse s’essaye à la comédie avec plus au moins de bonheur et de réussite. Il y a eu des jolies choses comme « Marcello Marcello »(Denis Rabaglia) ou « Les Mamies ne font pas dans la dentelle »(Bettina Oberli.) Cependant, « 20 Règles(…) » lorgne du côté de » A vos marques prêts, Charlie »(Mike Eschmann). Quel dommage! Heureusement le fond tendre et sentimental de la relation père/fille sauve un peu les meubles. Face à Adalbert, le personnage de Sylvie(Viola Von Scarpatetti)beaucoup moins spectaculaire, joue de sa fraîcheur, avec spontanéité et naturel.
Reste que le film vaut avant tout pour la prestation de Carlos Leal, qui tire son épingle du jeu avec aisance, se débrouillant très bien dans la langue de Goethe.
A l’origine, chanteur hip-hop du groupe Sens Unik, certains d’entre vous l’auront repéré dans des spots publicités pour le cable haut débit. Sa carrière en constante progression se confirme au fil des ans, depuis une apparition courte-mais remarquée-dans « Casino Royale », il ya quelques années. Dans son actualité figurent des participations à des séries tv, notamment. »Covert Affairs » ou « Devious Maids ».
A signaler, côté configuration, le dvd propose des sous-titres anglais, une option suffisamment peu courante pour être soulignée. Pour ce qui est des bonus, c’est du copieux. Les habituels teasers, bandes-annonces, avant-première, accompagnées de scènes alternatives ou coupées.
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