VINYLE OR NOT VINYLE:
En préambule à cette réédition, paraissait en mars 2015 un album d’inédits du Buena Vista, intitulé « Lost and found ». Le terrain étant propice, comme attendu, nous accueillons donc la parution, en double lp, vinyle de ce disque légendaire.
RY COODER: LA GUITARE.
Vers la fin des années 90, le guitariste Ry Cooder- connu par le grand public pour ses musiques de film notamment la b.o. de « Paris-Texas »(Wenders), réalise un rêve de longue date: réunir la crème des vétérans cubains de la musique « son » cubaine des années 50(ancêtre de la « salsa » actuelle), pour un disque collectif, mettant sur le devant de la scène ce style romantique et désuet.
Notre homme n’en était pas à son premier essai en termes de métissage musical ou d’exploration des racines musicales de la musique populaire, pour mémoire; le duo avec le guitariste Ali Farka Touré: « Talking Timbuktu »(1996), le Mali à la source du blues, ou encore la musique hawaïenne(Gabby Pahinui)et son influence, au cœur de la technique « slide » pratiquée par Cooder(on fait glisser un cylindre métallique ou un goulot de bouteille, sur les cordes). Un procédé exploité bien avant lui par de nombreux bluesmen afro-américains.
LE BUENA VISTA SOCIAL CLUB:
Le Buena Vista Social Club, boite de nuit dans la banlieue de la Havane, dans laquelle les « soneros » se sont produits, dès les années 30, jusqu’à la fin des années 50, l’arrivée de Castro sonnant le glas de ce haut lieu cubain.
Wim Wenders, justement lui, consigne pour la postérité, les images des séances dans les légendaires studios Egrem en parallèle avec les anecdotes du quotidien des « papys » cubains. Emotions palpables de ces vétérans de la musique, pour certains totalement rangés des voitures. Par exemple, la légende veut que Ruben Gonzalez- n’ayant pas de piano chez- lui-n’a pas touché de clavier depuis de nombreuses années au début des séances d’enregistrement.
Autre cliché le toujours vert nonagénaire Compay Segundo fumant son cigare, charmeur, en bonne compagnie dans son intérieur exigu, peint en vert.
Catalyseur et directeur artistique de ces séances, Cooder, avec raison, opte pour un enregistrement en direct(proche d’une prestation en « live ») et dans ce contexte idéal, les « anciens » en grands professionnels, délivrent en quelques « prises » une version définitive des classiques de la musique « son » revisités avec tact pour l’occasion.
Le disque débute avec « Chan Chan de Compay Segundo. Il y a aussi le magnifique duo Omara Portuondo/Ibrahim Ferrier, dans leur relecture de « Dos Gardenias » popularisé par Antonio Machin(prononcer « matchine »).
Par la suite, profitant d’un regain d’intérêt, ces artistes auront droit à leur propre albums solo, et tous se retrouveront sur le second cd de l’ensemble « Afro Cuban All stars »album « Distinto, diferente »)plus dans la veine « salsa ».
UNE REQUETE POUR LES EDITEURS:
A ce point, la logique mercantile voudrait que le film de Wim Wenders « Buena Vista Social Club », épuisé en dvd et blu-ray à l’heure actuelle, bénéficie, lui aussi d’une réédition, remastérisée et truffée de bonus. Donc, qui vivra verra!
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