Ont-ils réellement quelque chose qui ferait rougir Manzarek et Morrisson? Ces derniers se retournent-ils dans leur tombe ou snifferaient-ils un rail en écoutant ces jeunes fils de joie? Mhh, avec leur nouvel opus PRISONER, Birth of Joy auront tout fait pour nous brouiller les pistes.
BIRTH OF JOY avaient déjà fait pas mal parler d’eux en cette transition d’année 2013-14. Un trio rock des pays-bas (ceux qui se droguent et font du vélo là?), énormément comparé aux Doors du fait de leur bassiste-claviériste doté de dextérité, leur adoption du son 60’s et leur chanteur animal qui s’accapare des manies de Jim. Bastonné en repérage Couleur 3 évidemment – ces derniers qui n’ont pour cesse de dégoter les trésors cachés dans ce monde de jungle médiatique en ce qui concerne le domaine de la musique - mais surtout; ils sur toutes les lèvres. Ont-ils réellement quelque chose qui ferait rougir Manzarek et Morrisson? Ces derniers se retournent-ils dans leur tombe ou snifferaient-ils un rail en écoutant ces jeunes fils de joie? Mhh, avec leur nouvel opus PRISONER, Birth of Joy auront tout fait pour nous brouiller les pistes.
Si l’on compare leur première production ‘MAKE THINGS HAPPEN’ avec ce nouvel album, l’on étreinte en premier la qualité du son. Tout comme la maturité musicale de BIRTH OF JOY, elle s’est échelonnée telle une évidence. Il y avait déjà matière à mettre en valeur le crépitant feu de joie du trio, qui en rallumant ainsi les flammes du rock européen parfois trop souvent rabaissé, s’adonne depuis à des shows déments. Leur tant attendu deuxième album ‘PRISONER’, donne chaud, très très chaud. Une introduction blues-stoner aérienne ‘THE SOUND’ pour se mettre à l’aise avec des effets sortis de l’espace et un rythme ambiant fiévreux et sexy, qui n’était qu’un échauffement pour les titres dansants qui suivent ‘HOW IT GOES’ et ‘KEEP YOUR EYES SHUT’, sortis du pantalon. ‘THREE DAY ROAD’ tient bien son nom quant à elle pour sa haletante longévité (sept minutes seize de bonheur) et est un déroutant single, criant de solos parlant à eux-seuls. Si l’on arrive à se relever, retour donc aux macabres danses comme ‘GROW’, rappelant un je-ne-sais-quoi du premier disque des The Horrors, suivi du kick-ass deuxième single ‘ROCK & ROLL SHOW’.
Plus loin, l’on reprochera d’entrée à la chanson ‘HOLDING ON’ d’être un copier coller voulu des Doors – du fait de sa cadence en contre temps, du phrasé made in Morrisson, du son de la basse, du groove de batterie. Ces sales gosses, ils la veulent leur étiquette ou ils jouent volontairement avec le feu? Et oui, ça les éclate de moderniser les sixties, mais ils le font tellement bien. Car dès le milieu de ladite chanson, l’on perd pieds, et l’on percute les différences. L’album se conclut avec ‘PRISONER’ et le parfait et favoris ‘CLEAN CUT’, qui à nouveau frise les portes, mais nous emporte et nous donne une conclusion QOTSAesque, stonerienne, avec d’étranges bruits de chaînes.
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L’on reprochera globalement peut-être un côté trop mimique aux QOTSA et à The Doors, mais que veut le peuple? – Un bon équilibre entre le bon son dégueu et le son parfaîtement maîtrisé. L’édition vinyle, rouge sombre, est une casserole de lave volcanique bouillante de révolution rock. Alors… viens te faire braiser!
EN CONCERT!
Usine PTR – Genève – le 18 mars 2014 avec Disagony (GE)
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