Héros favori de votre serviteur, Batman vient d’être remis au goût du jour avec les réédition en français de The killing joke et d’Arkham Asylum, une magnifique occasion pour ressortir deux coups de cœur qui traînaient dans les parages.
The killing joke (Moore/Bolland)
There were these two guys in a lunatic asylum… La pluie s’acharne sur les murs décrépis d’Arkham Asylum. Une ombre arpente ses couloirs et pénètre dans une pièce sombre. Il est venu pour lui parler. Ils savent tout les deux que cela finira un jour par la mort de l’un ou l’autre. Mais lorsque le Joker s’avance dans la lumière, Batman sait qu’il s’est évadé et que devant lui ne se tient qu’un ersatz de son pire ennemi. Dehors, il prépare sa meilleure blague… Jamais le Joker n’a été dépeint avec autant de justesse que sous la plume nette d’Alan Moore et sous le trait froid de Brian Bolland. Malsain, violent et dérangeant, The Killing Joke est un pur chef-d’œuvre qui nous entraîne dans la folie de ce vilain plus qu’emblématique. Mêlant passé et présent, Moore s’amuse et sème plusieurs indices sur son chemin, nous laissant le soin de les assembler. Nous découvrons alors un Joker à face humaine, un Joker qui finalement n’est peut-être pas si fou que ça, mais un Joker qui dérange toujours. Plus torturé et violent que jamais, Batman nous apparaît alors comme son alter-ego et on réalise au final qu’une simple différence les sépare: l’un a choisi le plaisir du mal et l’autre la rigueur du bien, l’un rit et l’autre enrage.
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Arkham Asylum (Morrison/McKean)
Creusant au plus profond du mythe, Arkham Asylum confronte Batman à tous ses démons: schizophrénie, solitude, vengeance et bien sûr folie. Épaulé par la majesté graphique de Dave McKean, Grant Morrison nous offre une plongée sans compromis dans la noirceur de l’âme et nous montre la vraie face de Batman.
Arkham Asylum fait partie de ces choses trop rares où tout s’accorde parfaitement: du génie à l’état brut.
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