Les British nous avaient certes habitués à nous proposer des oeuvres résolument référentielles, retournant le cinéma de genre dans tous les sens pour notre plus grand plaisir mais sans jamais s’en moquer, ainsi que de la manière la plus humble et respectueuse possible ! On a, tour à tour, découvert des petites merveilles telles que Shaun of the dead, Severance, Hot Fuzz, Bienvenue au cottage, j’en passe et des meilleures ! Nos amis d’outre-Manche ont réussi à marier avec beaucoup de brio les séquences comiques et l’horreur graphique et/ou angoissante. Mais si ces métrages ont bel et bien marqué leur époque et ceux les ayant découverts et appréciés, ça faisait un moment que nous attendions un successeur à ces bonheurs filmiques de tous les instants…
C’est finalement l’année passée que la providence est arrivée grâce au talent et à l’envie de cinéma d’un certain Joe Cornish (dont c’est le premier métrage) qui s’est fait une place dans le paysage télévisuel anglais avant d’être démarqué (avec son pote Edgar Wright) par Spielberg pour participer au scénario de Tintin et le secret de la licorne ! Alors forcément bourré de bonnes intentions et des idées plein la tête, c’est avec un coeur gros comme ça qu’il parlait de son bébé avant que nous puissions le découvrir; c’est donc avec beaucoup de réjouissance mais aussi un peu la peur au ventre que j’ai découvert cette nouvelle folie venue du nord de l’Europe et qui risque bien de se faire une sacré bonne réputation quand il aura le bonheur de nous arriver en galettes dans nos magasins favoris !
Car si le tout est léger, l’énergie communicative déborde de l’écran : ces jeunes qui veulent à tout prix sauver leur peau et celle de leur pâté d’immeubles, des dialogues savoureux enchaînant les clins d’oeil aux mangas, jeux vidéos et autres passes-temps qui n’existaient pas sans écrans… on a envie que ça ne s’arrête jamais ! Le pitch rapidement posé, Moïse et ses amis vont pouvoir enchaîner les moments de folies urbaines, certains palpitants et héroïques ou d’autres plus poignants et touchants. La force de l’histoire c’est de nous attacher à ces garnements qui, au début, sont des gamins que personne ne voudrait croiser sur son chemin dans une ruelle sombre, dont les seules occupations sont de glander, raquetter et fumer des pétards. Puis, au fur et à mesure, on va commencer à s’identifier à eux, se prendre de passion pour leur galère, jusqu’à prier que les choses ne finissent pas au cimetière pour chacun !
Alors, si vous êtes de ceux qui aimez les délires parfois « foutraques » mais faits pour dégager un maximum de bonheur et être partagés entre potes avec quelques bières ou autres, celui-ci est résolument pour vous !
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