De temps à autre-trop rarement- le cinéma nous offre des chefs d’oeuvre-je pèse mes mots-qui viennent évoquer le génie des plus grands, en l’occurrence, ici, à on se doit de citer le nom de Luchino Visconti.
De plus le film réussit à mettre en phase les éléments formels(somptueux générique avec Milan sous la neige), métaphoriques ainsi que l’interprétation parfaite de tous les acteurs sans exception(magistrale Tilda Swinton, en particulier).
A l’égal d’un De Sicca ou du Bertolucci du début des années septante, Guadagnino nous parle autant d’un contexte social, de la fin d’une caste que de la trajectoire d’une personne dans ceux-ci.
L’HISTOIRE:
Nous sommes au soir de Noël, la clan milanais des Recci(riche et prospère dans le textile)est réuni au complet dan leur magnifique villa pour le repas, il y a le patriarche Edoardo(Flavio Parenti) et sa femme la belle Allegra(Marisa Berenson), mais aussi son fils Tancredi(Pippo Delbono) et son épouse Emma(Tilda Swinton) ainsi que leurs trois enfants; l’artiste Elisabetta(Alba Rohrwacher), Edoardo junior(Gabriele Ferzetti) et Gianluca(Mattia Zaccaro).
Le chef de famille, malade, profite de l’occasion pour annoncer la passation de pouvoir à son fils-le très fiable et terne-Tancredi qui sera secondé par leurs petit-fils Gianluca et Edoardo junior.
Ce dernier vient d’être battu(et pourtant les Tancredi ne perdent jamais!) dans une compétition par son ami Antonio(Edoardo Grabbriellini), un talentueux chef qui désire ouvrir son propre établissement, loin de la cuisine traditionnelle de son père.
Pour se faire pardonner, le jeune homme vient apporter un gâteau aux invités. Edoardo junior présente son grand ami à sa mère Emma.
Il va être le grain de sable dans cet univers immobile feutré et « cosy » où selon l’expression consacrée « chaque chose est à sa place et à chaque chose sa place ».
Le patriarche meurt quelques jours après, Emma se sent irrésistiblement attirée par le jeune cuisinier, de plus elle découvre l’homosexualité de sa fille(tombée amoureuse de sa prof d’art, à Londres).
Emma entame alors une liaison avec Antonio dans le cadre idyllique de sa maison cachée dans la campagne au dessus de San Remo(ces séquences évoquent le jardin d’Eden).
Elle qui s’est toujours conformé à son rôle de mère et d’épouse modèle, vit une passion et voit aussi resurgir ses origines russes longtemps refoulées et oubliées.
De son côté Edoardo junior tolère mal le désir de profit et d’expansion de son père et se son frère au détriment des employés de l’entreprise.
La mondialisation est en marche aussi et il est conseillé aux Recci-chose impensable-de vendre leur entreprise, ce qui marque la fin d’une époque ainsi que d’une manière patriarcale de voir le monde des affaires.
C’est un fait suffisamment rare et remarquable pour être noté, lorsque tout dans un film concourt pareillement à la perfection.
Tous les éléments qui composent ce long métrage sont d’une subtilité et une richesse sur lesquels on ne retrouve rien à redire.
A ne pas manquer.
Absolument magnifique!
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