Parfois on regarde certains métrages sans trop y croire, d’un oeil… et c’est le plus souvent dans ce genre de cas que l’on s’en prend plein la gueule, tant finalement le résultat est bon ! Et c’est ce qui s’est passé pour moi avec Les 3 prochains jours.
Un thriller sans faille qui va obliger l’excellent acteur australien à tout abandonner pour sauver celle qu’il aime. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on passe de surprise en surprise; on ne s’attend pas à tous ces rebondissements intelligents et un tel plaisir de cinéma ! Lancé dans un rythme haletant, avec pour seuls répits des moments développant les personnages principaux qui nous permettent encore mieux de nous plonger dans ce drame rondement mené, chaque scène arrive à nous prendre encore un peu plus au bide. La musique, notamment, est particulièrement bien choisie; on reste alerte et crispé avec tout ce qui se passe à l’écran, et arrivé au terme, on ne pense jamais que 2h15 ont passé tant le métrage est passionnant et palpitant. Pour moi, sincèrement, la meilleure réalisation de la filmographie de Paul Haggis.
Mais qu’est ce qui a poussé ce réalisateur, connu pour avoir gagné l’Oscar du meilleur scénario pour Collision, à se lancer dans un thriller du genre? C’est bêtement un remake du très remarqué film français Pour elle, avec Vincent Vindon et Diane Kruger, sorti en 2008. Il en est une copie calque au niveau du scénario avec tout de même 40 min en plus, l’original faisant juste 1h30.
Cette relecture n’est donc pas nécessaire pour ceux qui ont eu la chance de voir l’original, surtout s’ils veulent avoir affaire à quelque chose de nouveau. Par contre, les curieux comme moi qui veulent se faire une petite comparaison, vu la claque que fût Pour elle à l’époque, vont avoir le plaisir de voir que le réalisateur/scénariste est particulièrement habile lorsqu’il s’agit de reprendre une base solide déjà existante et de l’étoffer un peu.
Une réelle surprise, positive forcément; il n’y a qu’à voir les The Tourist, un peu mou et fade par rapport à son original et The Dinner qui fut un cas d’école tant c’était mauvais.
Et pour une fois que l’on peut dire du bien d’un remake américain, on le fait avec plaisir ! Ce sont les champions pour reprendre les idées de métrages dits malins et innovateurs qui ne peuvent pas être diffusés, ou dans des très petits circuits de distribution, dans leur cher pays, vu que les gens là-bas ne sont, pour la majorité, pas des adeptes de langues originales et encore moins des sous-titres. Mais il faut bien reconnaître qu’ici tout est un peu plus intense que chez son grand-frère, ils savent quand même nettement mieux faire les scènes d’actions que les habitants du royaume de Sarkozy, c’est un fait.
Alors, pour ceux qui ont la chance de ne pas encore avoir vu ce magnifique film doté d’un scénario et d’une ambiance fameuse, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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