Pendant et suite logique de l’hilarant « 2 Days in Paris », « 2 Days in New York » déplace l’action dans la Grande Pomme. Entre-temps la frenchie, Marion(Julie Delpy), à quitté Jack(Adam Goldberg). A présent elle sort avec Mingus(Chris Rock), un journaliste radio, ils filent le parfait amour et habitent avec les enfants de Mingus et un chat.
Le père de Marion, Jeannot(Albert Delpy), la soeur et son encombrant petit copain(pas prévu, accessoirement ex de Marion) débarquent pour le vernissage de l’expo photo de la parisienne.
Comme pour le film précédent, on retrouve le choc des cultures prétexte à moult situations cocasses et des dialogues décomplexés.
Précisons d’emblée que le sujet ici n’est pas le couple multi-racial, mais bien(comme dans l’opus précédent) le couple multi-culturel, même si évidemment, l’intellectuel Mingus(Chris Rock) se heurte aux clichés sur les « blacks » véhiculés par Jeannot et Manu le petit copain de la soeur de Marion(fumeur de joints à ses heures).
On est à la croisée du naturalisme à la Woody Allen et de l’humour terrien et rabelaisien à la française, le charme opère à mille lieues des pantalonnades franchouillardes.
Avec Julie Delpy les lieux communs sont traités avec fraîcheur et un grand sens de l’humour, par exemple la scène de la douane avec Jeannot essayant de passer des kilos de saucisson et de fromage en douce. C’est touffu, foisonnant et ça part un peu dans tous les sens.
Julie Delpy brocarde le milieu de l’art(Marion décide d’un happening autour de la vente aux enchères de son âme) et les critiques(elle se dispute avec une éminence grise de la presse, l’insultant).
Avec ses précédents films « Le Skylab »(dans un genre similaire) et « La Comtesse » dans un registre beaucoup plus sombre et gothique, l’actrice au rayonnement international a su faire ses preuves en tant que cinéaste.
Tout le mal qu’on peut lui souhaiter étant de réaliser son projet de film avec son idole Woody Allen…
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