Ho ! Ho ! Ho ! Vu qu’on pense à vos sapins bande de petits veinards, nous allons vous proposer moi et mes collègues une sélection qui rock du poney !
Les prochaines semaines seront chaudes avec une sélection préparée aux petits oignons. Je ne m’étendrai pas sur les titres mais ce sera plutôt comme menu: un bref résumé de l’histoire, ce que j’ai aimé et une bio express de l’auteur à peu près dans cet ordre.
Encore une fois, nous parlons de sélection.
Du coup, peut-être serez vous étonnés sur les choix. Pourquoi cette BD plutôt qu’une autre?
Parce que la BD c’est de l’art (le neuvième d’ailleurs) et tout le monde n’aime pas forcément le même tableau. Demandez-moi de citer une de mes BDs préférées, je vous en citerais une différente chaque semaine ! Je tiens à demander pardon à toutes les excellentes BDs qui vous tiennent à cœur mais que nous ne citerons pas, n’oubliez pas dans tous les cas que ce sera vous qui aurez le choix final. Nous, nous sommes juste des guides.
Mais rassurez-vous, ça ratisse large et puis finalement, un sapin c’est assez grand pour caser pas mal de BDs. Sur ces bonnes paroles, envoyez le générique et installez-vous confortablement dans votre fauteuil car voici :
Harley Quinn (série régulière) et Harley Quinn&Power Girl chez Urban edition
souvenirs, souvenirs
Guillaume, notre ex-collègue mais toujours ami en avait déjà fait l’éloge ici . C’était il y a plus d’un an.
Depuis les tomes se sont enchaînés pour notre plus grand bonheur. Harley est toujours aussi sympathique et tente encore de rester dans un droit chemin qui se révèle très sinueux au vu de ses critères.
Un coup de cœur particulier au tome 2 dans lequel Harley va au Comic con de San Diego et surtout fait équipe avec Power-girl. Un duo qui d’ailleurs récidive dans le one-shot « Harley Quinn& Power girl », bourré de référence SF des années 70 et d’aliens parodiques.
Mais je m’égare et j’oubliais, qui ne connaît pas l’ex-sidekick du Joker de Batman?
Harley est un personnage inventée par Bruce Tim et Paul Dini pour le dessin animé de Batman de 1991. Psychiatre pour l’Asile d’Arkham, elle pense pouvoir guérir le Joker. Mais finalement elle sera pervertie (au vue de son enfance, il y avait déjà un bon terreau)par lui et deviendra sa complice dans le crime.
Un vrai bonheur de lecture jumelé avec un travail d’édition exemplaire de la part d’Urban, font de cette série un must have pour tout fan de comics toute maison d’édition confondue !
Amanda Conner et Jimmy Palmiotti sont les scénaristes principaux de cette série. En couple aussi dans la vie, ce duo a su imposer sa patte et donner une seconde vie a Harley Quinn. Une vie devenue beaucoup plus intéressante depuis qu’elle s’est émancipée de Mr.J.
Jimmy Palmiotti a travaillé aussi dans le jeux vidéo en tant que co-scénariste du jeu « Dead Space ». Il, a dessiné aussi « Deadpool » et travaille pour DC, Marvel et Event Comics.
Amanda Conner a débuté sa carrière dans les années 80 avec « Archie Comics ». Elle travailla chez d’autre éditeurs dont le célèbre Harry’s comics pour dessiner « Vampirella ». Vous pouvez d’ailleurs toujours vous jeter sur sa série « Power girl » édité en 2 tomes chez Urban. Tout comme J. Scott Campbell, Frank Cho, Arthur adams, Adam Hugues, son style est reconnaissable entre mille.
un trip digne de Tarantino!
Harley Quinn est le genre de série qui donne la pêche. Pas de problématique de fin d’univers, un humour décapant, des personnages attachants donnent a cette série des avantages face à ses concurrents. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec un célèbre mercenaire (grande gueule) de chez Marvel, mais là où Harley se démarque c’est sur son côté « sans pouvoirs ». « Powerless » mais Harley frappe fort et elle est (super)entourée comme le prouve le tome 2 avec Powergirl ou les futurs tomes avec Wonder Woman et bien sûr Catwoman et Poison Ivy.
Une série à suivre et a offrir!
Miss. Marvel de G. Willow Wilson
Adolescence, religion et super pouvoirs !
Ceux qui lisent Marvel savent que Flèche noire, le leader des inhumains, a libéré à la fin de la saga “infinity”, la brume teratogène. Une brume non mortelle pour les humains (des propriétés qui divergent par rapport à la série Télévisée « Marvels Agent of S.H.I.E.L.D. ») mais qui réveille les gènes « inhumains » chez une personne. Celle-ci se retrouve dans un cocon et à sa sortie de celui-ci, ses pouvoirs se déclenchent. C’est ce qui arrive à la jeune adolescente Kamala Khan à la fin d’une rave party. Je vous rassure pas besoin de connaître le background Marvel pour profiter de cette série, car la force de cette dernière n’est pas le côté super-héros des personnages mais bien leur psychologie.
Kamala Khan est d’origine pakistanaise et de confession musulmane. Sa famille a une très grande attente d’elle et lui met une pression qui a tendance à la brider et a la frustrer. Grande fan de l’héroïne Captain Marvel (ex-Miss Marvel), elle rêve de lui ressembler. Ses parents, eux, veulent qu’elle devienne médecin. Heureusement, elle a deux très bons amis : Nakia et Bruno. Se révélant être une inhumaine et ayant le pouvoir d’allonger tout son corps et aussi de remodeler celui-ci afin qu’il ressemble à la personne de son choix, elle va lutter contre une mystérieuse personne : l’inventeur…
Les auteurs:
Gwendolyn Willow Wilson est la créatrice du personnage de Kamala Khan. Elle a écrit “Cairo” chez Vertigo en 2007, “Air” (nominé aux « Eisner Award »). Elle gagna en 2013, le prix du meilleur livre au « World fantasy Award » pour son roman « Alif the Unseen »(Alif l’invisible). Elle écrivit aussi des histoires pour Superman et créa le personnage de Mystic avec au dessin David Lopez.
Alphona Adrien est un dessinateur canadien de comics. Il a surtout travaillé pour Marvel, chez qui il a inventé « les Exilés » avec le scénariste Brian K. Vaughan. Son trait est caractéristique et ses personnages sont criants de vérité.
Une héroïne super attachante
Crée en 2013, Miss Marvel est la première super héroïne musulmane a obtenir sa propre série mensuelle qui gagnera dans de nombreux pays de prestigieuses distinctions dont « le Fauve » (prix du meilleur album) l’année dernière a Angoulème. G. Willow Wilson scénarise avec merveille les aventures de cette héroïne en piochant pour le côté vie personnelle dans des anecdotes de la vie de tous les jours qu’on lui confie. On retrouve la fraîcheur des débuts de spider-man avec ce problème propre chère a Marvel, celui de concilier vie super-héroique et vie quotidienne. Une série à offrir sans modération !
Rachel Rising de Terry Moore
Ambiance surnaturelle et sombre
Rachel Beck a un problème. Un gros même puisqu’elle se réveille dans une tombe après avoir été étranglée. Amnésique de l’événement, elle va se lancer dans l’enquête de sa mort avec sa Tante Johnny et son amie de toujours Jet. Et si son étranglement n’était finalement qu’une partie de l’iceberg des ennuis de la petite ville ?
Auteur :
Terry Moore est le dessinateur de comics complet par excellence. La “Touch” Terry Moore se sent dans les scénarios qu’il écrit (les personnages ont un côté psychologique plus complexe) et ce qu’il dessine (le design des personnages est réaliste). Il a su s’imposer dans le monde des comics indépendant grâce a sa série culte « Strangers in Paradise » dont certains protagonistes se retrouvent dans « Rachel Rising ». Il a écrit et dessiné pour DC et Marvel mais c’est surtout avec sa maison Abstract Studio qu’il a su gagner ses lettres de noblesse.
Une enquête avec un parfum de sorcellerie
Les aventures de Rachel, Jet et Johnny dans leur quête de la vérité plairaient a des auteurs comme Lovecraft. Des personnages sensibles et attachant au design réaliste font de cette série un petit bijou. N’hésitez pas à glisser le premier tome de « Stranger in Paradise » dans les chaussettes au-dessus de la cheminée, vous ne le regretterez pas.
Preacher de Garth Ennis et Steve Dillon
Un pasteur sachant prêcher, doit savoir prêcher sans son dieu……
Un pasteur d’une petite ville perdu d’Amérique se trouve investit de l’enfant d’une démone et d’un séraphin. Jesse McCuster obtient le don de la voix, qui lui permet d’obliger une personne a faire ce qu’il lui dit. Le monde allant mal, Jesse accompagné de son ex-flingueuse Tulip et d’un vampire irlandais Cassidy part à la quête de Dieu pour lui demander des comptes. Et ça Dieu ne le veut pas et va tout faire pour éviter que Jesse lui mette la main dessus…
Les auteurs:
Garth Ennis est à l’image d’Alan Moore (« Watchmen », « V pour vendetta », « From hell »), un monstre sacré dans le domaine du comics. Ses personnages sont violents, immoraux mais attachants. Il suffit de lire sa version du Punisher sous le labex Max de chez Marvel pour en être convaincu ou encore « The boys » avec son équipe de redresseur de super-héros.
Steve Dillon est un dessinateur britannique malheureusement décédé le 22 octobre 2016. Son trait donnait de « vraies gueules » au méchant. Difficile d’oublier l’intégriste catholique Starr de « Preacher » ou le gang de maffieux du « Punisher » (sous le label Max). Un trait expressif et réaliste qui convenait parfaitement au délire du scénariste Garth Ennis. Il a aussi travaillé entre autre sur « Judge Dredd » et « Docteur Who »(les comics).
Une série a se damner
La série a été fini au mois de juin (6eme mois de l’année) et le dernier numéros était numéroté 66. Juste pour vous préciser que Garth Ennis avait tout planifié depuis le début. Plus qu’une quête initiatique, plus qu’un road movie, irrévérencieux à souhait “Preacher” est le comics qu’il faut avoir lu dans sa vie.
Rat Queens de Kurtis J.Wiebe et John Upchurch
Poing dans la gueule et Bière dans le gosier !
Imaginez une équipe de 4 mercenaires composée uniquement de femmes défendant une ville (« Palissade »)et faisant plus de dégats que les envahisseurs. Bienvenue dans l’univers Destroy-Fantasy de Rat queens !
Maintenant le hic pour elles (Dee, Betty, Violet et Hannah), c’est qu’une personne de la ville a décidé de se débarrasser d’elles afin d’éviter la ruine de la ville. Qui est-elle ? C’est ce que les rat queens vont devoir trouver avant de finir embroché par une lame d’assassin.
Les auteurs:
Pour un scénario et une gallerie de personnage aussi haut en couleurs, il faut un scénariste de pointe : Kurtis J. Wiebe. Auteur de « Green wake », « Les intrépides », il a su imposer sa patte avec ses univers décalés. Rat queen est pour lui une ode au jeu de rôle Donjons et Dragons et a la Fantasy. Le plus amusant c’est qu’à la base, c’était une bande dessinée qui devait être en Crowdfunding. Très vite repérée par Jim Valentino qui le fit signer une semaine avant le début du financement participatif. A l’heure actuelle, 3 cycles sont achevées et la suite est présent sous forme de Web comics.
Roc Upchurch, dessinateur du premier cycle a réussi a capter les expressions de nos héroïnes avec bonheur. C’est gore, violent et sans concessions pour nos mercenaires d’élite ! Avouons-le, c’est bien une des premières fois que nous voyons un design de naine sans barbe dans un comics de Fantasy.
Rat peut-être mais Queens du divertissement !
Un dessin à tomber par terre, un scénario impeccable et une psychologie profonde des personnages font de ce comics, un « must have » de cette fin d’année. Drôle, émouvant et épique sont les adjectifs qui collent le mieux a cette série. Si vous vous êtes lassez de certaines BD scato-fantasy, des elfes sans reproches, des fausses naines barbues, « Rat queens » est fait pour vous !
Il y en a tellement qui pourrait encore être cité comme « Low », « Transmetropolitain », « Planetary » (j’y reviendrai), « Authorithy » (ça aussi), « The boys », « The Goon », « Bone », « The Wicked+the Divine »… Aarrrgh mon clavier va exploser. Je m’arrête là pour cette première sélection, la deuxième je vous assure va être très chaude !
Laisser un commentaire