1348: la peste noire ravage l’Angleterre. Osmund, un jeune moine, se porte volontaire afin de guider une bande de mercenaires dans un village qui n’est pas touché par la maladie.
Leur mission sera de débusquer un nécromancien dont on dit qu’il peut ressusciter les morts…
C’est avec ce pitch très accrocheur que le nouveau film du talentueux Christopher Smith nous embarque. Connu pour son goût prononcé pour l’horreur avec trois films de genre à son actif, il confirme ici encore son génie avec ce métrage intrigant, à l’atmosphère pesante et à la photographie magnifique. Les morceaux de bravoure sont bien amenés tout au long de ce film qui prend son temps pour développer son histoire et ses protagonistes. On notera la présence de quelques acteurs très classe comme Sean Bean (Boromir dans Le Seigneur des anneaux) dans le rôle d’un prêtre guerrier ou encore Carice van Houten (la belle blonde de Black Book du maître Verhoven). On regrettera peut-être un manque de rythme ou une impression que le film pourrait vraiment commencer à la fin. Mais ces défauts-là sont, pour moi, des qualités. Car doté d’une ambiance terrible et de paysages sublimes, on contemple le périple de ces hommes et de leur quête avec beaucoup de plaisir et j’en suis pour ma part ressorti conquis .
Et pour conclure en beauté la séance (qui se passait pendant le NIFFF : Neuchâtel International Fantastic Film Festival), en plus d’avoir la chance d’être les premiers à visionner le film après l’Angleterre, le réalisateur et son producteur étaient là pour répondre aux questions du public.
Ils se sont montrés très chaleureux, ouverts et pleins d’humour. C’est ainsi qu’on a appris que, pendant tout le début du tournage (qui s’est fait dans un ordre chronologique, ce qui est rare pour un film actuellement), il n’y avait que des hommes dans l’équipe. Vu qu’ils ont filmé hors de toute civilisation en Allemagne, la première fois qu’ils sont enfin arrivés au fameux village (qui contient une majorité de femmes) le groupe fût tout émoustillé.
D’autre part, Sean Bean, un jour où il devait donner ses impressions à l’auteur et au producteur, fit une tête d’enterrement. Il leur annonça que ça n’allait plus du tout et qu’il voulait rentrer chez lui. Après un bon moment de silence et de contemplation de leurs deux têtes de morts-vivants, il leur dit avec un grand sourire que, en fait, tout allait très bien et qu’il était très content. Une anecdote bien futile mais qui fit rire tout le monde!
En concours pour le meilleur film du NIFFF, Black Death repart avec un honorable Prix TSR du public qui a dû faire plaisir aux deux invités.
Alors, si vous avez comme moi aimé ses deux premiers films que sont Creep et Severance et/ou que vous rafollez des ambiances du genre Nom de la Rose, je vous le conseille vivement.
Longue vie à Black Death 🙂 et à Chris Smith!!!
Se déplacer dans les festivals où les rencontres sont nombreuses a souvent du bon…
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