Malte, 1565. La guerre entre les chrétiens et les musulmans bat son plein. Les ennemis jurés du sultan ottoman Soliman le Magnifique ne sont rien d’autre que les chevaliers de l’ordre de Malte, une communauté proche des Templiers désignée comme « La Religion« . C’est ainsi que l’armada ottomane approche l’archipel méditerranéenne dans le but de l’anéantir et prendre possession d’un point stratégique dans son expansion militaire.
Le ténébreux Matthias Tanhauser débarque lui aussi sur l’île. Comme une sorte de renégat, mercenaire, trafiquant d’armes et d’opium, Matthias accepte d’aider la comtesse Carla La Penautier dans une quête obscure et dangereuse alors que Malte s’apprête à vivre l’enfer d’un siège.
« La Religion » est un pavé de 950 pages dans lequel rien n’est à jeter, rien n’est laissé au hasard. Le lecteur est happé dans une épopée terriblement violente à l’image de cette période de l’histoire. Tim Willocks documente avec érudition les mystères des chevaliers de l’Ordre de Malte et le déroulement de ce siège sanglant.
Autant que l’oeuvre romanesque, ce roman est passionnant d’un point de vue historique. Cette guerre au cœur de la méditerranée est appelée « Le Grand siège de Malte » en réponse à l’importance de ce conflit. Et pour cause, il fut l’un des plus spectaculaires de l’histoire. Plus de 30 000 mille ottomans contre quelque 5 000 combattants maltais … La défense de cette île fut un réel massacre.
Si « La Religion » vous a convaincu, je vous conseille avec plaisir la suite de ce roman intitulé « Les douze enfants de Paris« . Vous retrouverez Matthias Tanhauser quelques années plus tard en 1572. La belle Carla est à Paris, seule et enceinte, dans une capitale où la colère gronde entre protestants et catholiques. Les haines religieuses se cristallisent et Matthias n’aura que très peu de temps pour la sauver et affronter les pires intrigues.
Tim Willocks nous régale avec ces deux fabuleux romans, un vrai plaisir de lecture !
Bonne découverte !
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